Lassé de jouer tout seul…
Mes idoles ne sont que des groupes…
J’ai envie de jouer sur un ampli de puissance dans un local…
J’écris des textes…
Je compose …
Je fais des solos…
Autant de bonnes raisons pour avoir envie d’intégrer ou de former un groupe.
Quelles sont les 7 meilleures raisons de jouer en groupe ?
Voyons ensemble quelles sont LES 7 MERVEILLES DU GROUPE !
1. Partager la musique
Aussi loin que l’on puisse remonter le temps, on se rend compte que l’homme a très tôt inventé des formes de musique.
Une fois ses besoins primaires assurés, l’homme préhistorique fabriquait déjà des instruments de musique. Divers instruments ont été retrouvés, comme une flute en os d’oiseau, datée de 42 à 43 000 ans, certifiée par l’archéologie, des sifflets, quelques premiers instruments percussifs furent retrouvés aussi et tout laisse penser que les composantes : « rythme », « harmonie » et « mélodie » existaient dès l’origine. Et l’homme avant cela pratiquait déjà le « chant ».
On se doute alors que plusieurs hommes jouaient ensemble, mélangeant ainsi le son de la voix aux instruments. Le groupe musical était né.
L’homme a donc toujours développé un intérêt pour la musique, pour différentes raisons.
Les hypothèses ne manquent pas pour justifier ce « besoin » de musique qu’a toujours connu l’homme.
On parle de protolangage (façon de communiquer avant le langage), mais aussi de forme de communication privilégiée par la sélection sexuelle, ou encore d’entraînement à la socialité car elle garantissait un rôle aux individus et ainsi la cohésion d’un groupe, ce qui était une forme de protection.
Avec l’évolution et le champ des différentes cultures, la musique a pris de multiples aspects.
Elle devint spirituelle, émotionnelle, festive, illustrative, revendicative…elle devint un art à part entière.
Elle se partageait donc aussi bien au sein d’un groupe de musiciens, que par une assistance pour laquelle le groupe jouait. La musique, par son universalité a donc toujours été partagée par les hommes.
Aujourd’hui, les moyens qui nous permettent de jouer ou d’apprendre la musique sont innombrables, et les outils qui permettent de s’entrainer seul se multiplient, grâce aux logiciels, aux séquenceurs etc…
Si ces outils pratiques nous aident considérablement à jouer tout seul, il ne faut pas pour autant perdre de vue l’intérêt initial fondamental : la musique est faite pour être partagée.
De plus, le jeu en groupe demande des qualités indispensables d’adaptation et d’écoute des autres qui font progresser plus que jamais.
Un autre aspect du partage de la musique qui concerne plutôt les créateurs de musique (compositeurs), est bien sûr de partager leur musique pour la faire connaitre, la faire ressentir aux autres, mais nous y reviendrons plus bas.
2. Jouer avec tes potes
Ça aurait pu être LA première raison, tellement celle-ci est merveilleuse.
Beaucoup de groupes naissent d’une histoire d’amitié, comme le cliché des « potes de lycée » qui forment un petit groupe (Téléphone par exemple).
Au-delà de la musique, il est certain que le fait de jouer avec de vrais amis est une chose magnifique.
Imagine que tu aies la chance de jouer en groupe, le style de musique que tu aimes, et en plus avec tes potes ! Ce cumul de plaisir te rendra très heureux, c’est une évidence.
Avoir une fonction dans le groupe est quelque chose de très valorisant : j’assure un rôle unique dans le groupe, je suis indispensable et important pour le groupe. J’ai une certaine admiration pour mes potes batteur, bassiste, chanteur, et eux en ont pour moi. Nous sommes un peu des héros mutuels …
Bon là je force un peu le trait pour te faire comprendre ce qui t’attend quand tu formeras ton groupe avec tes potes.
Tu peux aussi rejoindre un groupe et faire que ces personnes deviennent des amis. C’est le plus souvent ce qu’il se passe.
Il n’est pas nécessaire, d’avoir déjà des amis musiciens en tout cas. C’est même plutôt une grande chance quand cela arrive.
Ces notions d’amitié sont très importantes quand on y réfléchit.
Le fait de « travailler » la musique dans la bienveillance est quelque chose de très important pour l’évolution du musicien.
Tout en gardant un aspect constructif, il est bon d’encourager les autres comme d’être encouragé soi-même.
De façon générale, on peut dire que l’on joue mieux quand on se sent en confiance, lorsque l’on est serein, lorsque l’on ne se sent pas jugé.
Ça permet aussi d’oser tenter des choses, ce qui est très important aussi sur le plan de la créativité
3. Suivre tes idoles
Se sentir en accord avec sa propre culture est une chose fondamentale.
En effet, bon nombre d’apprentis musiciens, souvent des enfants, se demandent pourquoi on leur a fait débuter la trompette, par exemple…
Ou encore, pourquoi un apprenti rocker se retrouve en guitare classique au conservatoire ?
Je ne dis pas que ces choses-là soient foncièrement mauvaises, mais il convient de se poser la question du cursus et du choix de l’instrument.
Sachant l’investissement que demande l’apprentissage d’un instrument de musique, je conseillerais vivement aux personnes qui débutent, d’être autant que possible en accord avec leur choix, culturellement parlant.
C’est même indispensable pour rester motivé et passionné.
Une fois l’orientation choisie, pour quelqu’un de sensible aux musiques modernes, il semble inévitable que l’envie de jouer en groupe s’impose tôt ou tard.
Il est bien sûr indispensable de continuer à travailler son instrument seul et d’y passer un certain temps pour progresser, mais la mise en forme concrète de ce travail en groupe est l’aboutissement de toutes ces années de patience.
C’est le but ultime.
Si tu aimes écouter AC/DC, Led Zeppelin, Nirvana, Jimi Hendrix, Eric Clapton, ou encore Chic, Earth Wind and Fire, Parliament, Tower of Power, tu aspires normalement à la musique jouée en groupe.
Tu auras donc sûrement envie de faire tourner tes riffs, tes rythmiques, en compagnie d’une bonne section rythmique de basse/batterie.
Si ton modèle musical est un groupe de 4 ou 5 personnes (ou plus), ne cherche plus : tu es déjà un membre de groupe dans ta tête.
Il te paraitra naturel d’aller en répétitions, comme Dave Grohl et ses potes !
4. Composer des chansons originales
Toi et ton groupe, vous avez commencé il y a 4 ans. À l’époque, vous étiez déjà super contents de jouer quelques reprises, mais depuis vous avez plein d’idées de compos. Ton chanteur commence à écrire des textes pas mal, toi tu trouves souvent des bons riffs et l’autre guitariste “déchire en solos”…
Si tu te reconnais toi et tes comparses dans cet exemple supposé, c’est parfait et je t’encourage à continuer de composer avec ton groupe !
Jouer de la musique ensemble c’était déjà le bonheur, mais écrire vos propres chansons sera la consécration.
Il faut un certain temps à un groupe pour parvenir à créer des chansons originales, pour trouver un style, un son, une couleur, une identité de groupe, mais quand cela arrive c’est encore un autre niveau de satisfaction.
Cette activité créative galvanise toute l’équipe, le groupe devient alors impatient de partager sa musique.
Premiers enregistrements de qualité, en studio ou home-studio, ces maquettes te serviront à partager ta musique sur les réseaux sociaux, mais aussi à démarcher des lieux pour aller jouer ta musique en concert.
5. Jouer en concert
Pardon, je viens déjà de parler de “consécration” avec l’écriture de chansons originales, alors là il va falloir évoquer la “consécration ultime” car partager sa musique avec un public est encore une autre dimension…
Imagine encore, toujours avec tes potes et vos chansons originales super efficaces, que l’occasion de jouer en public se présente. C’était même le but recherché depuis plusieurs semaines.
Vous aviez envoyé vos maquettes à différents endroits, bars, pubs, MJC, petits festivals… et enfin, une ou plusieurs dates de concert tombent !
Après une période de bonnes répétitions assidues, vous vous sentez en parfaite confiance et très impatients de vous produire, ce qui tombe bien car le jour J est arrivé.
Le trac monte, l’excitation aussi. Certains musiciens restent très concentrés, d’autres font ce qu’ils peuvent…, on s’accorde une dernière fois…, ça y est, il faut y aller les gars ! (ou les filles!)
Dès l’entrée en scène le trac s’en va, il est trop tard pour avoir peur.
Vous êtes complètement pris par ce que vous faites : jouer cette première chanson du mieux possible, être concentré et investi.
Fin du premier morceau. C’est la première fois que le groupe entend des cris et des applaudissements à la fin d’une chanson.
C’est la consécration ultime.
(C’est souvent à ce moment-là que beaucoup de musiciens se disent “je veux faire ça toute ma vie“, c’est pour bien des musiciens, une révélation)
Le concert passe très vite, c’est déjà le dernier morceau, dans l’ensemble les gens ont bien réagi, tout le groupe est grisé.
Bien sûr, il y aura eu des couacs (des « pains »), des erreurs de chacun, voire des super-pains qui ne sont même jamais arrivés en répet’, mais pour une première date de concert c’est déjà énorme.
Une chose est certaine, ça donne envie de recommencer, en s’améliorant à chaque fois.
6. Être recruté par un groupe que tu estimes
Voilà encore une raison possible d’avoir envie d’intégrer un groupe.
Tu jouais tous les jours, seul dans ton sous-sol, tu commençais à avoir un bon niveau, ton projet de “monter un groupe” avec tes amis avait plus ou moins capoté…
Et dans cette période-là, tu reçois un appel.
Il s’agit de remplacer le guitariste d’un groupe local que tu as déjà vu en concert et qui t’avait impressionné à l’époque.
Ils te connaissent parce que tu connaissais plus ou moins leur ancien guitariste, le monde de la musique étant petit, le groupe te propose une audition.
Tu es très flatté.e et espères assurer l’audition.
Tu reçois les maquettes des 2 titres à travailler, tu te mets au boulot.
Dix jours plus tard, tu arrives au local.
Ça va, même si tu es impressionné.e, ce n’est pas une audition “tendue” avec plusieurs guitaristes auditionnés à la suite.
Vous échangez quelques mots, tu sors ta guitare sans oublier de l’accorder, tu te chauffes un peu les doigts si besoin … 3 – 4
L’audition se passe très bien étant donné que tu avais parfaitement appris les chansons.
Le groupe apprécie ton jeu sur les deux chansons, on te félicite en te disant que tu auras très vite la réponse.
Lorsque tu apprends le soir même que tu es pris dans le groupe, tu jubiles en pensant aux concerts que tu vas vivre car ce groupe a une certaine actualité.
Tu penses aussi à ta progression de musicien qui concrétise son but en jouant dans un groupe, un groupe qu’il aime en plus !
7. Tourner, être intermittent, le plus beau métier ?
Le nouveau groupe a déjà un répertoire efficace, le premier EP était sorti l’année dernière sur un petit label et leur manager, “ à grands coups de com’ “ a réussi à intéresser les radios locales et enfin un tourneur (producteur de concerts).
Cette fois le groupe dispose de toute la chaine de production pour être développé.
Si pendant les deux premières années le groupe aura surtout joué des sets assez courts de 30 minutes dans des festivals et en après-midi, il aura eu aussi peut-être à assurer la première partie d’un groupe plus important, plus connu.
Cette première mini-tournée aura permis au groupe d’assoir une certaine crédibilité, et de se faire connaitre dans son milieu.
C’est alors que le manager annonce aux musiciens que le rythme des concerts commence à s’intensifier, et que le groupe, n’est pas loin d’arriver à une moyenne d’un concert par semaine sur l’année.
Tu réalises alors que cette cadence de concerts rémunérés et déclarés vont te permettre d’obtenir ce que nous avons la chance d’avoir en France : le statut d’intermittent du spectacle.
Cela signifie que si tu as joué 43 fois (43 cachets de 8heures, soit 507 heures) dans un intervalle de 10 mois, tu toucheras l’année suivante une sorte de chômage d’artiste, pendant 10 mois.
Tu percevras mensuellement environ 10 fois la moyenne des cachets déclarés : Si tu jouais pour 150€ la date de concert en moyenne, tu toucheras environ 1500€ d’intermittence.
Cette « allocation chômage » sera cumulable avec les cachets que tu percevras en concert la deuxième année, ce qui fait déjà une différence significative avec la première année.
Tu commences à te sentir plus confortable financièrement, ce qui compte beaucoup aussi.
Bien sûr, le métier de musicien est avant tout un métier de passion.
Nous sommes des artistes et avons toujours espéré avoir la chance de se produire en concert.
Certains musiciens seraient même capables de vendre leur chemise pour avoir l’occasion de jouer sur scène…
Pour autant, ne perds de vue qu’il s’agit là de ton nouveau métier.
Tu es devenu professionnel, puis intermittent.
Tu as toujours consacré du temps chez toi pour travailler le répertoire, tu as toujours été présent.e aux répétitions, et lorsque tu pars pour une date de concert, tu es présent de 8h du matin jusqu’au lendemain 16 heures environ pour être de retour dans ta ville.
Si la tournée est mieux organisée, que les dates sont plus regroupées ça représente un peu moins de présence pour chaque date, mais tout de même : tout travail mérite salaire, il est normal d’être rémunéré, défrayé et pris en charge pour la nourriture et l’hébergement. Je le précise même si c’est une évidence.
Certains musiciens pourraient parfois accepter des conditions médiocres de travail, “au nom de la passion”, et certains organisateurs (de tremplins amateurs surtout, ex : Emergenza …), n’hésitent pas à exploiter les artistes amateurs, profitant de leur grande envie de jouer.
Après cette petite mise en garde, je n’ai plus qu’à vous souhaiter à toi et à ton groupe de continuer à grandir, à être toujours présents sur scène et en studio de façon à ne jamais laisser retomber le succès du groupe.
Tu as accompli ton rêve.
Celui de vivre de ta musique, de voyager avec ton groupe et surtout de jouer sur un maximum de scènes. Je te félicite toi et ton groupe !!
(Tiens, maintenant c’est toi qui fais rêver les fans on dirait, j’entends beaucoup scander ton prénom dans le public ! … )
2. Jouer avec tes potes